Le transport aérien est la deuxième source d'émissions de CO2 dans les transports après le transport routier. En effet, en l'espace de 30 ans, les progrès techniques ont permis au secteur de réduire de moitié les émissions par passager et par kilomètre. Cependant, cela ne suffit pas à contrebalancer l'augmentation des émissions due à l'accroissement du trafic aérien.
Les chiffres que nous aimerions voir évoluer
- Le transport aérien émet près de 2 % des émissions mondiales de CO2 (1), soit entre 600 et 700 millions de tonnes par an selon les sources, pour un moyen de transport qui ne concerne que 10 % de la population mondiale.
- Il contribue à hauteur de 4,9 % au réchauffement climatique (1).
Quelles mesures aux niveaux européen et mondial ?
Depuis 2012, l'Union européenne réglemente les vols intra-EEE (Espace économique européen) par le biais de son système d'échange de quotas d'émission de gaz à effet de serre (SCEQE).
Elle exige également qu'une partie des carburants aéronautiques durables (SAF) soit incorporée dans l'approvisionnement global en kérosène, avec une augmentation progressive de 2 % en 2025 à 63 % en 2050.
Au niveau mondial, l'UE collabore avec l'OACI (Organisation de l'aviation civile internationale) pour mettre en œuvre le CORSIA (Carbon Offsetting and Reduction Scheme for International Aviation), une mesure qui encourage les compagnies aériennes à compenser leurs émissions en finançant des projets écologiques. Basé sur une participation volontaire pendant une période pilote de six ans, il deviendra obligatoire pour toutes les compagnies aériennes en 2027.
Le transport aérien passe au vert !
- Les biocarburants et e-carburants, regroupés sous le label SAFs, peuvent être une alternative au kérosène, mais leur coût, 2 à 5 fois supérieur à celui du kérosène, freine leur adoption. Autre point important, l'empreinte carbone diffère sensiblement d'un biocarburant à l'autre, se rapprochant dans certains cas de celle du kérosène.
- Au-delà de la réduction à zéro des émissions directes, les avions électriques offrent de nombreux autres avantages, tels qu'une grande fiabilité et de très faibles émissions sonores. Cependant, la capacité et le poids des batteries limitent le développement de ces appareils à des vols de courte durée avec peu de passagers. La société suédoise Heart Aerospace travaille actuellement au développement de l'ES-30. Cet avion de transport régional, dont la mise en service est prévue pour 2028, pourra accueillir jusqu'à 30 passagers, avec une autonomie de 200 km en mode électrique et de 400 km en mode hybride.
- D'ici 2035, Airbus vise à lancer le premier avion à hydrogène « ZEROe ». Avant le lancement de cet appareil, de nombreux défis techniques doivent être relevés, notamment en ce qui concerne le stockage et l'acheminement du carburant, la nécessité de disposer de réservoirs cryogéniques légers et rentables, et la conception de l'avion lui-même.
Lien utile : Calculez la quantité de CO2 émise pendant votre vol
https://www.icao.int/environmental-protection/CarbonOffset/Pages/default.aspx
(1) Perlman, K. (2018). Contribution of the Global Aviation Sector to Achieving Paris Agreement Climate Objectives.